Le test Cooper présente l'avantage de pouvoir être
exécuté sans assistant à condition de disposer d'une
piste de longueur connue et d'un chronomètre.
Toutefois, l'inconvénient notoire de ce test est qu'il
requiert un minimum d'expérience de la course, et
qu'un effort incomplet, ou des signes de fatigue
précoces, peuvent fausser les résultats. De plus,
comme le sportif doit accomplir un effort maximal, ce
test ne saurait être recommandé qu'aux personnes
ayant déjà un bon niveau. En cas d'impression de
malaise (douleur, vertiges, nausées, etc.), tout test
d'endurance doit être immédiatement interrompu.
Test
Cooper
Données en kilomètres, M=masculin,
F=féminin
Age 20-29 30-39 40-49 50-59
Très bien M
2,64-2,81 2,51-2,70 2,46-2,64 2,32-2,53
F
2,16-2,32 2,08-2,22 2,00-2,14 1,90-2,08
Bien M
2,40-2,63 2,34-2,50 2,24-2,45 2,10-2,31
F
1,97-2,15 1,90-2,07 1,79-1,99 1,70-1,89
Moyen M
2,11-2,39 2,10-2,33 2,00-2,23 1,87-2,09
F
1,79-1,96 1,70-1,89 1,58-1,78 1,50-1,69
Faible M
1,95-2,10 1,89-2,09 1,82-1,99 1,65-1,86
F
1,54-1,78 1,52-1,69 1,41-1,57 1,34-1,49
Très faible M
<1,95 <1,89 <1,82 <1,65
F
<1,54 <1,52 <1,41 <1,34
Il existe un autre test d'endurance, appelé Harvard-
Step-Test (d'après
Fixx), que l'on peut effectuer sans
encadrement. Pour cela, il vous suffit d'avoir un
appareil mesurant la fréquence cardiaque, un chro-
nomètre, une marche d'escalier ou un banc. Si vous
ne disposez pas de l'appareil requis, vous pourrez
calculer votre fréquence
cardiaque par palpation en appliquant le bout de vos
doigts sur la carotide. La hauteur de la marche, ou du
banc, sur laquelle vous monterez sera proportion-
nelle à votre taille.
Harvard-Step-Test
Taille en cm Hauteur de la marche
<152 cm 30 cm
< 160 cm 35 cm
< 175 cm 40 cm
< 180 cm 48 cm
> 180 cm 50 cm
Pour effectuer ce test, montez et descendez du banc
(ou de la marche) toutes les deux secondes. Vous
monterez donc trente fois par minute, ce qui fait un
total de cent vingt montées et descentes. Le fait de
changer de jambe ou d'effectuer des séries entières
avec la même jambe n'a aucune
incidence sur le résultat du test. Mesurez votre
fréquence cardiaque (pouls) au terme du travail, soit
au bout de quatre minutes.
Mesurez ensuite votre pouls soixante secondes
après la fin de l'effort, puis une minute plus tard.
Vous obtiendrez donc trois données avec lesquelles
vous appliquerez la formule suivante :
3 000 divisé par le pouls a + 3 000 divisé par le pouls
b + 3 000 divisé par le pouls c = indice d'endurance.
Exemple : si la fréquence cardiaque à la fin de l'effort
est de 160 (pouls a), de 1'20 une minute plus tard
(pouls b) et 100 au bout de deux minutes (pouls c), nous
obtenons l'indice d'endurance suivant :
3 000 divisé par 160 = 18,75
3 000 divisé par 120 = 25,00
3 000 divisé par 100 = 30,00
Indice d'endurance = 18,75 + 25,00 + 30,00 = 73,75
Les résultats du test figurent dans le tableau suivant.
Quand vous programmerez votre entraînement, ce tableau
vous aidera à doser les efforts et à les situer dans la
tranche de fréquences cardiaques inférieures ou
supérieures. D'après ce tableau, le sportif qui a atteint les
valeurs indiquées dans l'exemple précédent possède des
capacités satisfaisantes s'il a moins de 35 ans, et de
bonnes capacités s'il a plus de 35 ans.
Indice d’endurance (évaluation)
Moins de 35 ans
Plus de 35 ans
< 50 insuffisant médiocre
51 – 60 médiocre moyen
61 – 70 moyen satisfaisant
71 – 76 satisfaisant bon
77 – 85 bon très bon
86 – 90 très bon excellent
> 90 excellent exceptionnel
Planification de l'entraînement
Surcompensation/Surentraînement
L'entraînement implique un effort, c'est-à-dire une
consommation des réserves énergétiques, et par
conséquent un recul des aptitudes à la performance.
Ce recul ne peut être limité et compensé que si
l'organisme a le temps de se reconstituer et de se
reposer. Toute planification intelligente de
l'entraînement sous-entend autant l'effort que le
repos. Effort et repos forment une unité. Le véritable
effet de l'entraînement, à savoir l'augmentation de la
courbe des performances, s'explique par le fait que si
les stimulations des entraînements précédents ont
été suffisamment intenses, les effets des efforts
produits sont non seulement équilibrés, mais «
surcompensés » au-delà du niveau initial.
Si une autre stimulation survient pendant la phase de
surcompensation (Schéma 1, phase 3), il y a
accroissement constant des performances (Schéma
2). Mais comme il n'existe aucune méthode de
mesure permettant de définir cette période avec pré-
cision, on comble cette lacune en planifiant
l'entraînement. Or, la tâche est rendue d'autant plus
difficile que le degré de fatigue due à l'entraînement
dépend de plusieurs facteurs variables, comme