Née en 1936, Margaret Hamilton a toujours eu un intérêt pour les mathématiques.
Débutant en 1959, à une époque où l’informatique et le génie logiciel ne figurent
pas encore au rang des disciplines établies, ses premiers projets au Massachusetts
Institute of Technology (MIT) consistent à développer des programmes de prévision
météorologique et de défense aérienne.
Plus tard, la NASA charge MIT de développer le système de guidage et de navigation
qui servira à l’atterrissage lunaire du module Apollo. Forte de son expérience, Margaret
Hamilton est nommée chef de l’équipe responsable de concevoir le logiciel de vol
intégré au vaisseau spatial pour le module de commande et le module lunaire.
Le 20 juillet 1969, alors que le module lunaire Apollo 11 s’approche de la surface de
la Lune, un signal indique soudainement que l’ordinateur est saturé. Alerté par les
alarmes des programmes 1201 et 1202 qu’émettent les écrans de priorité conçus par
Margaret Hamilton, le centre de contrôle de mission de la NASA prend connaissance
de la situation et commande aux astronautes de placer le bouton du radar de rendez-
vous dans la bonne position. Mission accomplie ! Les membres de l’équipage d’Apollo
11 sont devenus les premiers êtres humains à marcher sur la Lune, et le logiciel devint
également le premier à atterrir sur la Lune.
Le logiciel développé par Margaret Hamilton et son équipe était tellement fiable que la
NASA l’a utilisé en partie à bord de la station spatiale Skylab et de la navette spatiale.
Margaret Hamilton est chef de la direction de Hamilton Technologies, l’entreprise qui a
mis au point le langage de programmation Universal Systems Language. Ce langage,
de même que la gestion préventive et l’automatisation du cycle de vie, repose sur sa
théorie mathématique des commandes pour les systèmes et les logiciels. Le travail de
cette pionnière de l’informatique lui vaut une récompense de la NASA en 2003, et la
médaille présidentielle de la Liberté, que lui remit le président Obama en 2016.
INFORMATICIENNE
MARGARET HAMILTON